Publié dans Société

Affaire des « bonbons sucettes » - La principale fournisseur condamnée à 10 ans de prison

Publié le mercredi, 03 décembre 2025

L’affaire des "bonbons sucettes", qui a suscité l'indignation nationale, s'est conclue par une condamnation sévère mais par contumace. Norolanto Ratsimbazafy, connue sous le nom de Noro, cette fournisseuse à la triste réputation de corruptrice, a été condamnée à 10 ans de prison ferme et à une amende de 50 millions d’ariary pour tentative de détournement de deniers publics et ses actes de corruption.

Cette affaire, qui concerne un achat controversé de bonbons pour un montant exorbitant de 8 milliards d’ariary par le ministère de l’Education nationale, a fait grand bruit. En parallèle, un autre contrat pour des savons et des bidons d’un coût de 5 milliards d’ariary est également dans le viseur des autorités. En réalité, il n'y eut finalement aucun décaissement des sommes demandées au niveau du ministère concerné.

La Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo a donc rendu son verdict, la semaine dernière. Toutefois, les huit accusés ainsi que les deux entreprises impliquées n'étaient pas présentes lors du jugement. En dépit de cela, la Cour a défini des peines allant de la prison ferme à des amendes significatives.

Outre Noro, l’ancien directeur de la Poste malagasy a écopé d'une peine de 3 ans de prison avec sursis et d'une amende de 3 millions d’ariary. Un conseiller technique du ministère a reçu une sentence de 5 ans de prison ferme et d'une amende de 40 millions d'ariary, tandis que trois autres accusés ont été condamnés à 7 ans de prison ferme et 40 millions d’ariary d’amende. Le tribunal a mis en avant l’absence de la partie civile, soulignant qu’aucun des 13 milliards d’ariary n’avait été débloqué au sein du ministère concerné, bien que les deux fournisseurs aient déjà livré les produits.

Cette affaire a provoqué le limogeage de la ministre de l’Education de l’époque, mettant ainsi en lumière les pratiques douteuses entourant l’attribution des marchés publics. Les enquêteurs ont mis en évidence une manipulation des prix unitaires, où le coût des bonbons avait été majoré à 300 ariary au lieu de 90 ariary, dans le but de couvrir le montant de 8 milliards d’ariary pour l’achat.

En fin de compte, les répercussions de cette affaire vont bien au-delà des simples peines judiciaires, révélant un système de favoritisme et de corruption qui continuera à faire l’objet d’une attention particulière de la part des citoyens et des autorités.

Franck R. 

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    Dans un pays qui est le nôtre où la misère, l’insécurité, les coupures dans tous leurs états font rage, il existe tout de même un brin de lumière, une lueur à peine perceptible. Une faible lueur qui n’a pas peut-être la puissance d’un projecteur, intéressant peu les politiques, mais c’est bel et bien une lueur d’espoir ! « Welight » existe au pays depuis 2018, seuls les bénéficiaires le savent et jouissent de son expertise.

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